SPEECH OF THE HIGH INSPECTOR OF JUSTICE, MR. ARTUR METANI AT THE INTERNATIONAL CONFERENCE
Honourable Speaker of the Assembly Mrs. NIKOLLA!
Distinguished Mr. HUPIN,
Mr. SMITH,
Mr. DEKOVI!
Distinguished Representatives of Justice Institutions,
Heads and representatives of inspection services!
Dear ladies and gentlemen!
Good morning and welcome to Albania to all our guests and welcome to this conference to all of you.
Today I feel deeply privileged, as the host country, to open this conference and highly appreciated by all the participants and my colleagues from the European Justice Inspection Services, who are here to be part of this conference! Thank you everyone!
At the same time, Today I feel confident that undertaking this so ambitious initiative is priceless for us all and absolutely necessary.
The idea of organizing this activity was born quite naturally while sharing some thoughts and ideas with my Romanian counterpart Mr. Lucian Netoroju, on some issues regarding the administration of justice, the independence of magistrates as well as the role of inspection services in this process.
We both shared the same position: despite the differences and diversity of our political, legal, social or economic cultures, history in Europe and outside of it, is showing that the independence of magistrates should not be taken for granted, yet it remains an issue that belongs to all countries. This is the standard of a common dimension of our societies. This is an international standard.
Today all countries must step up their efforts to strengthen this independence, and at the same time to increase the efficiency and accountability of the organs of the justice system. These are two things that cannot work separately. The more accountable the magistrate is, the more guaranteed is the citizen for his rights. The more independent a magistrate is, the more democratic is the society. Both these standards, the quality of justice and the independence of magistrates are a priority for all countries.
In this context, finding a balance between the public interest in the administration of justice on the one hand and the independence of magistrates on the other, remains a permanent challenge because the independence of magistrates and their accountability are dynamic values. Social developments undoubtedly bring about social and economic transformations and the independence/ accountability ratio always remains a professional and institutional challenge.
With this in mind, there is a need for all of us to find the right way to collaborate and identify the best opportunities and methods of communicating and exchanging with each other.
This is how this idea was conceived, and day by day with the contribution of RESIJ and CEPEJ, who I would like to sincerely thank, this ambition became a reality today.
Dear ladies and gentlemen!
Justice has its own contribution to the life and quality of any society. Creating the rule of law model is not an easy process. In all countries, this is a dynamic and constantly evolving process in order to find the right mechanisms which ensure the compliance with a set of standards or values for an efficient, accountable and independent justice system.
Albania has carried out a profound legal and institutional reform in justice system. Specifically, to find these mechanisms and to adapt to the development stage of its society. This reform was strongly supported in every aspect by valuable partners such as the European Union and the United States of America, and now the challenge of developing this reform is the responsibility of the actors of justice.
In this context, a conference like this one, today, in Tirana on this important topic, beyond discussions with each other, is a real contribution to the vision and daily work of the High Inspector of Justice Institution, but also of other bodies of justice system in Albania
Respect for human rights, democracy and the rule of law are key assets of the European Union and safeguarding or ensuring them is a shared responsibility of all EU institutions as well as its member states. Accessing them however, should not be seen as a boundary, a barrier or condition to other non-member states, but as a symbol which unites us all. Europe before being a political project is a system of human values. As in the words of Jean Monnet, the European Union does not aim at forming coalitions between states, but above all union among people who believe and live in the system of European values.
In this context, I believe that today we should all cooperate. We all need to analyse, use each other’s best models and coordinate methods of controlling and evaluating justice institutions according to our common European values, regardless our political, legal or social differences.
I hope that not only does this organization for the first time in Albania, achieve these goals, but it can also be the starting point of a tradition which will continue.
Once again thank you for your attention and presence in Tirana! I would like to convey my best wishes for a successful and productive conference!
Video of the full speech of the High Inspector of Justice at the International Conference Tirana 2022:
FR
ADRESSE DU HAUT INSPECTEUR DE LA JUSTICE, M. ARTUR METANI A LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE
“L’INTÉRÊT PUBLIC DANS L’ADMINISTRATION DE LA JUSTICE ET L’INDÉPENDANCE DES MAGISTRATS”
Madame Présidente du Parlement, Nikolla,
Monsieur Hupin,
Monsieur Smith,
Monsieur Dekovi,
Mesdames et Messieurs représentants des institutions de la justice,
Mesdames et Messieurs dirigeants et représentants des Services d’Inspection,
Mesdames et Messieurs,
Bonjour et soyez les bienvenus en Albanie, à tous les invités, et bienvenue à tous dans cette conférence !
Aujourd’hui je me sens privilégié, d’inaugurer les travaux de cette conférence en tant que pays organisateur et je me sens très apprécié par tous les présents et les collègues des Services Européens d’Inspection de la Justice, qui participent dans cette conférence.
Merci à tous !
En même temps, aujourd’hui je suis tout à fait convaincu, qu’entreprendre une telle initiative si ambitieuse a de la valeur pour nous tous et que sa matérialisation était plus qu’indispensable.
L’idée de l’organisation de cette activité est née tout naturellement, tout en partageant quelques réflexions avec mon homologue roumain, M. Lucian Netejoru, sur certaines questions liées à l’administration de la justice, à l’indépendance des magistrats, ainsi qu’au rôle des services d’inspection dans ce processus.
Nous partagions tous les deux la même opinion que, malgré les différences et la diversité de nos cultures politiques, juridiques, sociales ou économiques, l’histoire en Europe et à l’extérieur montre que l’indépendance des magistrats ne doit pas être considérée comme acquise, au contraire, elle demeure une question appartenant à tous les pays. C’est la norme d’une dimension commune de nos sociétés. Il s’agit d’une norme internationale.
Aujourd’hui, tous les pays doivent intensifier leurs efforts pour renforcer cette indépendance, mais aussi pour augmenter l’efficacité et la responsabilité des organes du système de la justice. Les deux ne peuvent marcher qu’ensemble. Plus un magistrat est indépendant, plus les droits du citoyen sont garantis. Plus le magistrat est responsable, plus la société avance démocratiquement. Ces deux normes, la qualité de la justice et l’indépendance des magistrats, sont une priorité pour tous les pays.
Dans ce contexte, trouver un équilibre entre l’intérêt public dans l’administration de la justice, d’une part, et l’indépendance des magistrats, de l’autre, reste un défi permanent, car l’indépendance des magistrats et leur responsabilité sont des valeurs dynamiques. Les évolutions sociales entraînent sans aucun doute des transformations sociales et économiques et le rapport autonomie/responsabilité reste toujours un enjeu professionnel et institutionnel.
Dans cet esprit, nous devons tous trouver la bonne façon de coopérer et identifier les meilleures opportunités et méthodes de communication et d’échange les uns avec les autres.
C’est ainsi que cette idée a été conçue et jour après jour avec la contribution du RESIJ et de la CEPEJ, que je tiens à remercier vivement, aujourd’hui cette ambition est devenue réalité.
Mesdames et Messieurs !
La justice a sa contribution à la vie et à la qualité de toute société. La création d’un modèle d’État de droit n’est pas un processus facile. Il s’agit d’un processus dynamique et en constante évolution pour trouver les bons mécanismes, qui garantissent le respect d’un ensemble de normes ou de valeurs pour un système de justice efficace, responsable et indépendant.
L’Albanie a réalisé une profonde réforme juridique et institutionnelle du système judiciaire. Précisément pour trouver ces mécanismes et s’adapter au stade de développement de sa société. Cette réforme a été fortement soutenue dans tous les sens par des partenaires précieux, tels que l’Union Européenne et les États-Unis d’Amérique et maintenant le défi de développer et d’implementer cette réforme est de la responsabilité des acteurs de la justice.
Dans ce contexte, une telle conférence à Tirana avec ce sujet important, au-delà des discussions entre nous, est une contribution réelle à la vision et au travail quotidien de l’institution du Haut Inspecteur de la Justice, mais je crois aussi pour d’autres organes du système judiciaire en Albanie.
Le respect des droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit sont des atouts essentiels de l’Union Européenne et leur sauvegarde ou garantie, relève de la responsabilité partagée de toutes les institutions de l’UE, ainsi que de ses États membres. Toutefois cette approche ne doit pas être considérée comme une limite, une barrière ou une condition pour les autres États non-membres, mais comme un symbole qui nous unit tous. L’Europe, avant d’être un projet politique est un système de valeurs humaines. Comme le disait Jean Monnet, l’Union Européenne ne vise pas l’union des États, mais avant tout l’union des peuples qui croient et vivent dans le système de valeurs européennes.
Dans ce contexte, je pense que nous devons tous coopérer aujourd’hui. Nous devons tous analyser, prendre les meilleurs modèles les uns des autres et coordonner les méthodes de contrôle et d’évaluation des institutions judiciaires conformément à nos valeurs européennes communes, quelles que soient nos différences politiques, juridiques ou sociales.
J’espère que cette organisation, pour la première fois en Albanie aujourd’hui, n’atteindra pas seulement ces objectifs, mais qu’elle sera également le point de départ d’une tradition qui se poursuivra.
En vous remerciant une fois de plus pour votre attention et votre présence à Tirana, permettez-moi de souhaiter à la conférence succès et bon travail!